Soul Kitchen (2009)

SYNOPSIS

Spezialpreis der Jury bei den 66. Internationalen Filmfestspielen von Venedig.

Zinos, ein junger Gastwirt aus Hamburg, macht eine schwierige Zeit durch. Seine Freundin Nadine ist nach Shanghai gegangen. Die Gäste seiner Kneipe Soul Kitchen verweigern sich der Feinschmecker-Küche seines neu eingestellten Kochs, der verhaltensgestört, aber talentiert ist. Und Zinos hat Rückenprobleme. Er beschließt, Nadine in China aufzusuchen und vertraut die Gaststätte seinem Bruder Illias an, der gerade frisch aus dem Gefängnis entlassen wurde. Beide Entscheidungen erweisen sich als verheerend: Illias verliert das Lokal im Glücksspiel an einen zwielichtigen Immobilienhändler und Nadine hat einen anderen. Schaffen es die zwei Brüder jedoch, sich zu einigen und zusammen zu arbeiten, haben sie vielleicht noch eine Chance, das Soul Kitchen zu retten.

SYNOPSIS

Prix spécial du jury de la 66e Mostra de Venise. Zinos, jeune restaurateur à Hambourg, traverse une mauvaise passe. Sa copine Nadine est partie s’installer à Shanghaï. Les clients de son restaurant, le Soul Kitchen, boudent la cuisine gastronomique de son nouveau chef, un talentueux caractériel, et il a des problèmes de dos ! Zinos décide de rejoindre Nadine en Chine, et confie son restaurant à son frère Illias, fraîchement sorti de prison. Ces deux décisions se révèlent désastreuses : Illias perd le restaurant au jeu contre un promoteur immobilier véreux, et Nadine a quelqu’un d’autre dans sa vie ! Mais les deux frères ont peut-être encore une chance de sauver le Soul Kitchen, s’ils parviennent à s’entendre et à travailler en équipe. (Télérama, 20.03.2010)


Mehr Infos zum Film / Plus d’infos sur le film: Imdb – The Internet Movie Database


Kinotrailer / La bande annonce

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Filmrezensionen in der deutschen Presse / Critiques de films de la presse allemande


Messer in der Seelenküche

[…]Der Vorteil von Akins Ansatz liegt in seiner herzerwärmenden Antiästhetik. Der virile Prollcharme seiner Protagonisten, die ewig abgeranzten Kaschemmen mögen nicht jedermanns Sache sein. Aber Akin widersetzt sich ebenso beiläufig wie nachhaltig allen gängigen Repräsentationserwartungen.[…]

In erster Linie feiert Fatih Akin in „Soul Kitchen“ seine Schauspieler, die seine Freunde sind, das wilde Leben und Hamburg von unten. […] (der Freitag, 23.12.2009)

Un couteau dans l’âme culinaire

[…] L’avantage de l’approche d’Akin vient de son anti-esthétique chaleureuse. Le charme prolo viril de ses protagonistes et les éternels bouis-bouis pourris ne peuvent pas être du goût de tout le monde. Mais Akin résiste tout aussi incidemment que durablement aux attentes représentatives courantes. […]

En premier lieu Fatih Akin célèbre dans « Soul Kitchen » les acteurs qui sont ses amis, la vie sauvage et le Hambourg populaire. […]


Hiergeblieben!

Akin spekuliert in seinem neuen Film darauf, dass das Kolorit stimmt, während sich seine Story so durchmogelt. Er muss darauf hoffen, dass der Zuschauer sich mit hohem Tempo von Gag zu Gag, von Einfall zu Einfall, Spruch zu Spruch mitreißen lässt, denn wenn man an Soul Kitchen den Maßstab einer Kiezgeschichte aus dem gelebten Leben anlegte, würde über dem Film der Blues ausbrechen wie nach einer Nacht mit öligen, bunten Schnäpsen. […]

Irgendwann in der Mitte finden wir, dass der Film aufgeregt und doch irgendwie müde ist. Er findet keinen Rhythmus. Er wollte eine Geschichte der Liebe zwischen Männern und Frauen sein, zwischen Brüdern, der Liebe zum Essen, er wollte eine Aufsteigergeschichte erzählen, über Jugendkultur, über Krankheit und Heilung, Oben und Unten, Gut, Böse. Und dann ist er kaum noch etwas von alldem, sondern eine episodenreiche deutsche Comedy. (Zeit, 25.12.2009)

Restez-ici!

Dans son nouveau film, Akin se repose sur la bonne atmosphère, pendant que son histoire se débrouille tant bien que mal. Il doit compter sur le fait que le spectateur se laisse enthousiasmer à grande vitesse d’un gag, d’une idée et d’une parole à l’autre. Car si l’on concevrait « Soul Kitchen » d’après l’histoire d’un quartier populaire de la vraie vie, le spleen se déchaînerait sur le film comme au lendemain d’une soirée d‘ivresse huileuse. […]

Quelque part au milieu du film, celui-ci nous semble mouvementé et cependant épuisé d’une certaine manière. Il ne trouve pas son rythme. Le film se veut une histoire d’amour entre hommes et femmes et entre frères, une histoire d’amour pour la nourriture. Il veut raconter l’histoire d’une ascension sociale, parler de la culture des jeunes, de la maladie et de la guérison, du haut et du bas, du bien et du mal. Finalement il n’est à peine rien de tout cela, mais seulement une comédie allemande pleine d’épisodes.

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Critiques de films dans la presse française / Filmrezensionen in der französischen Presse


„Soul Kitchen“ : la cuisine à l’huile, c’est pas difficile

[…]Sauf le respect que l’on doit à Fatih Akin, son film – sa première comédie depuis qu’il est devenu célèbre – ressemble un peu au premier menu (…) de Soul Kitchen. Les ingrédients ne sont pas tous recommandables (…), mais le résultat est tout à fait satisfaisant pour qui est venu chercher une raison de sourire d’une époque qui en offre peu.“ […] Tous sont comme des poissons dans l’eau dans les paysages de Hambourg. C’est finalement la ville qui fait basculer le film du bon côté. Non seulement Akin se sert avec habileté des vues postindustrielles d’une ville (dans laquelle on a peine à reconnaître le décor de L’Ami américain que Wim Wenders y tourna il y a plus de trente ans,) mais il analyse avec ironie et justesse le processus qui a présidé à sa transformation. […] (Le Monde, 16.03.2010)

“Soul Kitchen”: Mit reichlich Butter kochen is’ nich‘ schwer

[…] Bei allem Respekt für Fatih Akin, sein Film – die erste Komödie seitdem er sich als Regisseur einen Namen gemacht hat, ähnelt ein wenig dem ersten Gang […] in “Soul Kitchen”. Nicht alle Zutaten sind zu empfehlen […], aber das Ergebnis ist durchaus zufrieden stellend für den, der einen Anlass zur Freude sucht in einer Zeit, die derer wenige zu bieten hat. […] Alle Darsteller fühlen sich ganz in ihrem Element vor dieser Hamburger Stadtlandschaft. Letztlich ist es die Stadt, die dem Film seine guten Seiten beschert. Akin bedient sich nicht nur geschickt der postindustriellen Ansichten einer Stadt (in der man nur mit Mühe die Bilder aus dem Film „Der amerikanische Freund“ von Wim Wenders wieder erkennt, den er hier vor über 30 Jahren drehte), auch analysiert er mit Ironie und Präzision den Prozess, der zu ihrer Transformation geführt hat. […]


Soul Kitchen, joyeux melting-pot

[…]Un promoteur immobilier sans scrupules, une contrôleuse du fisc, un masseur surnommé „le briseur d’os“ et pas mal d’autres aux origines turques, grecques ou allemandes s’immiscent dans ce joyeux melting-pot hambourgeois. Du coup, outre une réjouissante comédie à la bande musicale truffée de succès soul et rock, on peut voir dans ce divertissement un tacle aux identitaires nationaux de tout poil. De la part de Fatih Hakin, ce n’est pas innocent. (Express, 16.03.2010)

Soul Kitchen, ein vergnügter Schmelztiegel

Ein skrupelloser Immobilienhai, eine Steuerprüferin, ein Masseur mit dem Spitznamen “Der Knochenbrecher” und etliche andere Figuren mit türkischen, griechischen oder deutschen Wurzeln vermischen sich zu diesem vergnüglichen Hamburger Schmelztiegel. Daher kann man in diesem kurzweiligen Vergnügen außer einer unterhaltsamen Komödie mit einem von Rock- und Soulklassikern gespickten Soundtrack auch einen Angriff auf nationale Identitätsmuster aller Art sehen. Vonsseiten Fatih Akins keine harmlose Sache.


Soul Kitchen

[…]Et puis, dans le film, il n’est question que de ça: l’amitié, la communauté, face à la brutalité du monde. Car tout héros de comédie qu’il soit, Zinos, jeune restaurateur de Hambourg, reste un personnage à la Fatih Akin: un immigré turc, corps étranger dans une société qui, sans cesse, le rejette. Un type dérisoire et touchant, étrillé par la vie… […] Avec brio, Fatih Akin installe un suspense tragi-comique, mi-affectif, mi-policier, autour de la survie du précieux restaurant. […] (Télérama, 20.03.2010)

Soul Kitchen

[…] Und dann geht es in dem Film vorrangig um Freundschaft und Gemeinschaft angesichts einer Welt voller Brutalität.

Denn so heldenhaft Zinos auch ist, der junge Gastronom aus Hamburg bleibt eine Figur à la Fatih Akin: ein türkischer Einwanderer, ein Fremdkörper in einer Gesellschaft, die ihn unaufhörlich zurückweist. Ein lächerlicher und doch anrührender Typ, vom Schicksal gegeißelt… […] Mit Bravour baut Fatih Akin eine tragi-komische Spannung um die Rettung dieses kostbaren Restaurants auf, die teils gefühlsbetont, teils als Krimi daherkommt. […]

Denkanstöße / Pistes de réflexion

Fatih Akin versucht in seinem Film Heimat als sozialen, emotionalen Ort darzustellen. Was haltet ihr davon?

Dans son film, Fatih Akin essaie de représenter le pays d’origine comme un lieu social et émotionnel. Qu’est ce que vous en pensez ?

Steht für euch das Thema Multikulturalität im Vordergrund des Films ?

Est-ce que pour vous le sujet multiculturel est au premier plan du film ?

Bienvenue chez les Ch’tis / Willkommen bei den Sch’tis (2008)

SYNOPSIS

Pour faire plaisir à sa femme dépressive, Philippe Abrams, directeur à la Poste, fraude afin d’obtenir une mutation sur la Côte d’Azur. Mais il est démasqué: il sera muté à Bergues, petite ville du Nord. A sa grande surprise, il découvre un endroit charmant, une équipe chaleureuse, des gens accueillants, et se fait un ami : Antoine, le facteur et le carillonneur du village, à la mère possessive et aux amours contrariées. (Télérama, 23.02.2008)

SYNOPSIS

Um seiner depressiven Ehefrau eine Freude zu machen und seine Versetzung an die Côte d’Azur zu erwirken, unternimmt der Postdirektor Philippe Abrams einen Manipulationsversuch. Aber er fliegt auf und wird nach Bergues, eine kleine Stadt im Norden Frankreichs, versetzt. Zu seiner großen Überraschung lernt er einen charmanten Ort, eine herzliche Belegschaft und gastfreundliche Menschen kennen und schließt Freundschaft mit Antoine, dem Briefträger und Glöckner des Ortes, zu dem eine Besitz ergreifende Mutter und eine verhinderte Liebe gehören.


Plus d’infos sur le film: / Mehr zum Film auf: Imdb – The Internet Movie Database

La bande annonce française:



Der deutsche Kinotrailer:


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Critiques de film de la presse française / Filmrezensionen in der französischen Presse



Bienvenue chez les Ch’tis

[…] Enfant du pays, Dany Boon […] insuffle suffisamment d’humanité et de tendresse à ses personnages pour rendre ces clichés digestes, voire savoureux. Et les utilise pour dégommer gentiment d’autres poncifs, côté obscur : le froid, la misère, la mine, l’alcoolisme et la grisaille supposée de l’existence au pays des terrils. […] Mais le film vaut surtout pour la verve de ses interprètes, Kad Merad et Dany Boon lui-même en tête, qui parviennent presque tous à être drôles et touchants, sans le cabotinage qui plombe souvent les comédies populaires. (Télérama, 23.02.2008)

Willkommen bei den Sch’tis

[…]Selbst aus der Region stammend, […] flößt Dany Boon seinen Figuren ausreichend Menschlichkeit und Zärtlichkeit ein, um die Klischees bekömmlich, ja sogar schmackhaft zu machen. Er nutzt sie, um auf freundliche Weise andere, düstere Gemeinplätze zu verdrängen:  Kälte, Armut, Bergbau, Alkoholismus und die Öde, die mit dem Leben im Land der Bergehalden assoziiert werden.  […] Besondere Geltung aber erhält der Film durch den Geist seiner Darsteller, in erster Linie Kad Merad und Dany Boon selbst, denen es fast allen gelingt, witzig und rührend zu sein fernab von der Affektiertheit, die solch volkstümlichen Komödien oftmals anhaftet.


Une mauvaise comédie pourtant fréquentable.

[…]Pourquoi, malgré sa nullité, Bienvenue chez les ch’tis reste-t-il infiniment plus fréquentable que les comédies rances de Jugnot ou Krawczyk ? C’est que chez Boon, le cliché est un point de départ vers une loufoquerie louable, et non une prison qui enserre les personnages dans un idéal passéiste et cocardier. C’est déjà ça. […] (Les Inrocks, 27.02.2008)

Eine schlechte, aber akzeptable Komödie

[…] Warum ist ‘Willkommen bei den Sch’tis trotz seiner Belanglosigkeit eindeutig empfehlenswerter, als die ungenießbaren Komödien von Jugnot oder Krawczyk[1]? Weil bei Boon das Klischee eine Ausgangsbasis für eine bewundernswerte Skurrilität bildet und kein Gefängnis, das die Figuren in einem rückwärtsgewandten, nationalchauvinistischen Ideal gefangen hält.

[1] Der französische Regisseur und Schauspieler Gérard Jugnot ist insbesondere bekannt geworden durch Filme wie „Les Bronzés“ (dt. „Die Strandflitzer“) oder „Les Choristes“ (dt. „Die Kinder des Monsieur Matthieu“). Gérard Krawczyk hat u.a. Regie geführt bei den Filmen „Taxi 2“und „Taxi 3“.


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Filmrezensionen in der deutschen Presse / Critiques de film de la presse allemande


Willkommen bei den Sch´tis

[…]Willkommen bei den Sch´tis bietet Volkstheater für eine Gesellschaft unter Modernisierungsdruck. […]

Die technische Revolution ist hierher noch nicht vorgedrungen. Kunden werden am Schalter bedient und sind dem Beamten namentlich bekannt, von unpersönlichen Kommunikationsmitteln wie Internet und Mobiltelefon wird kein Gebrauch gemacht. […]

So malt der Film das Bild einer umgekehrten Globalisierung: Der von außen kommende, neue Postdirektor modelt nicht den Betrieb nach seinen Regeln um, sondern passt sich den Sitten der Einheimischen an – und alle werden damit glücklich. Dementsprechend gibt es auch keine sozialen Konflikte. […]

Zwar hat die deutsche Version das Problem der Synchronisation überzeugend gelöst („s“ wird als „sch“ gesprochen und umgekehrt). Eine wirkliche Übersetzung hätte wohl aber zum Sächsisch greifen und Willkommen bei den Ossis heißen müssen, um die Mischung an Vorurteilen und wirtschaftlicher Misere zu reproduzieren, die bei den Sch´tis für Lacher sorgt. […] (derFreitag, 30.10.2008)

Bienvenue chez les Ch’tis

[…] Bienvenue chez les Ch’tis offre une comédie populaire pour une société sous pression de modernisation. […]

La révolution technique n’est pas encore arrivée jusqu’ici. C’est au guichet qu’on s’occupe des clients dont les noms sont connus par l’employé. On ne fait pas usage de moyens de communication impersonnels comme l’Internet ou le portable. […]

Ainsi, le film dépeint l’image d’une mondialisation inversée : Le directeur de poste ne module pas l’entreprise d’après ses règles, mais s’adapte aux mœurs des gens du coin – et ainsi tous deviennent heureux. En conséquence il n’y a pas de conflits sociaux. […]

Certes, la version allemande a résolu le problème de doublage de façon convaincante (le « s » se prononce comme un « sch » et vice versa). Mais une vraie traduction aurait bien dû avoir recours au saxon et se nommer « Bienvenue chez les Ossis »[2] afin de reproduire le mélange de préjugés et de misère économique qui suscitent les rieurs chez les « Ch’tis ». […]

[2] Ossi: surnom des habitants de l’ex-R.D.A.


Französisches Regionalküchenprodukt

[…]Nicht nur der Harmlosigkeit und der Erwartbarkeit wegen ist „Willkommen bei den Sch’tis“ von einem komödiantischen Meisterwerk freilich weit entfernt. Dramaturgisch unrund, im Witzniveau uneben, nimmt der Film viel zu langwierig Anlauf, hängt zwischendrin immer wieder durch und ist überhaupt nur einmal so richtig komisch. […]

Weil der Film zu allen französischen Realitäten nur den oberflächlichsten Anschein eines Bezugs hat, gibt es auch für den wenig Landeskundigen kein Übertragungsproblem. […] (die tageszeitung, 30.10.2008)

Produit régional de la cuisine française

[…] Ce n’est pas seulement à cause de son innocence et son caractère prévisible que « Bienvenue chez les Ch’tis » est certainement loin d’être un chef-d’œuvre comique. Incomplet dans sa dramaturgie, inégal dans son humour, le film prend un élan de trop longue haleine. Il fléchit sans cesse et n’est qu’à un seul moment comique dans son ensemble. […]

Étant donné que le film n’a qu’une apparence superficielle d’un rapport avec la réalité française, il n’y a pas de difficulté de médiation même pour quelqu’un connaissant peu le pays. […]


Willkommen bei den Sch’tis

[…]Der Film ist eine Kreuzung aus Aufklärungsunterricht in kulinarischen und linguistischen Spezialitäten, platonischer Romanze unter Postbeamten, die das Kind im Manne ausleben, und weich gezeichnetem Werbespot für Boons Heimatregion Nord-Pas-de-Calais, in der es sogar einen Strand gibt und die Menschen total nett sind. […] (Critic, 12.10.2008)

Bienvenue chez les Sch’tis

[…] Le film est un mélange d’un cours instructif sur des spécialités culinaires ainsi que linguistiques, d’une idylle platonique entre des employés des postes vivant l’enfant qui sommeille en tout homme et d’un spot publicitaire stylisé pour la région natale de Boon, le Nord-Pas-de-Calais, dans laquelle l’on peut même trouver une plage et des gens bien sympa. […]


Pistes de réflexion / Denkanstöße

„Bienvenue chez les Ch’tis“ a rencontré un très grand succès auprès du public en France avec plus de 20 millions d’entrées. Le film montre une société loin de la suppression d’emplois, de la diminution des transferts sociaux et de la sous-traitance des entreprises. Il rappelle une idylle d’autrefois. Est-ce que vous pouvez vous expliquer ce grand intérêt au film ? Peut-il avoir un rapport avec notre désir d’un ralentissement face à un monde globalisé ?

„Willkommen bei den Sch’tis“ war in Frankreich mit mehr als 20 Mio. Kinobesuchern ein großer Erfolg. Der Film zeigt eine Gesellschaft fernab von Stellenabbau, Kürzungen von Sozialleistungen und dem Outsourcing von Unternehmen. Er erinnert an eine vergangene Idylle. Könnt ihr euch das große Interesse am Film erklären? Steht es vielleicht in Zusammenhang mit unserem Wunsch nach Entschleunigung angesichts einer globalisierten Welt?

Pour ceux qui ont vu le film dans les deux langues: Est-ce que la version allemande du dialecte des ch’tis est une réussite?

Für diejenigen, die den Film in beiden Sprachen gesehen haben: Findet ihr die deutsche Version des Sch’tis-Dialekts gelungen?

Micmacs à tire-larigot / Micmacs – Uns gehört Paris! (2009)

SYNOPSIS

Après un séjour à l’hôpital suite à une blessure par balle à tête, Bazil se retrouve à la rue. Par chance, ce doux rêveur, à l’inspiration débordante, est recueilli par une bande de truculents chiffonniers aux aspirations et aux talents aussi divers qu’inattendus, vivant dans une véritable caverne d’Ali Baba : Remington, Calculette, Fracasse, Placard, la Môme Caoutchouc, Petit Pierre et Tambouille. Un jour, en passant devant deux bâtiments imposants, Bazil reconnaît le sigle des deux fabricants d’armes qui ont causé ses malheurs. Aidé par sa bande d’hurluberlus, il décide de se venger. (Télérama, 09.10.2009)

SYNOPSIS:

Nach einem Krankenhausaufenthalt als Folge auf einen Kopfschuss findet sich Bazil auf der Straße wieder. Durch pures Glück wird dieser sanfte Träumer mit der überschäumenden Einfallskraft von einer Bande urwüchsiger Lumpensammler mit überraschenden Sehnsüchten und Talenten aller Art in Empfang genommen. Sie leben in einer wahren Ali-Baba-Höhle : der Redensartenzitierende Remington, die Rechenkünstlerin Calculette, der Kanonenkugelmann Fracasse, der ehemalige Häftling Placard, die biegsame Caoutchouc, Petit Pierre und die Köchin Tambouille. Beim Vorbeifahren an zwei imposanten Gebäuden erkennt Bazil eines Tages das Sigel zweier Waffenhersteller wieder, die sein Unglück hervorgerufen haben. Mit Hilfe seiner Bande Luftikusse, entscheidet er sich zu rächen.

Plus d’infos sur le film: / Mehr Infos zum Film: IMDB – The Internet Movie Database

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La bande annonce française :

Der deutsche Filmtrailer:


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La presse française/ Französische Presse

En artisan obsédé, Jeunet a toujours carburé au rétro. Avec les années, l’artisan est, certes riche, mais les lubies sont restées. Il les peaufine ici tout en recouvrant une certaine modestie. Bazil (Dany Boon), garçon lunaire en galère depuis qu’une balle perdue s’est logée dans son cerveau, rencontre une bande de chiffonniers qui le prennent sous leur aile. Les zigomars crèchent sous une bretelle du périph‘ dans une sorte de caverne envahie d’objets trouvés. Avec eux, Bazil manigance une opération de représailles en ­montant deux marchands d’armes l’un contre l’autre. […] Derrière le message un peu tartignolle (vendre des canons, c’est pas bien) se cache une fascination pour tout ce qui crépite ou explose, déjà manifeste dans ses précédents films, du Bunker de la dernière rafale à Un long ­dimanche de fiançailles. On préfère personnellement le Jeunet qui dégaine les revolvers à celui qui sort les violons (Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain). (Télérama; 09.10.10)

Als fanatischer Handwerker hat Jeunet immer mit der Nostalgie geliebäugelt. Mit den Jahren ist der Handwerker sicher reicher geworden, aber die Marotten sind geblieben. Er verfeinert diese hier indem er sie mit einer gewissen Bescheidenheit bedeckt. Bazil (Dany Boon), Fantast im Konflikt seit sich eine verlorene Pistolenkugel in seinem Gehirn festgesetzt hat, trifft auf eine Bande Lumpensammler, die ihn unter ihre Fittiche nimmt. Die Freaks hausen unter einer Ausfahrt des Pariser Stadtrings in einer Art Höhle voller Fundstücke. Mit ihnen heckt Bazil eine Vergeltungsunternehmung aus bei welcher sie zwei Waffenhändler gegeneinander aufhetzen. […] Hinter der ein wenig blöden Botschaft (Waffen verkaufen – das ist nicht gut) versteckt sich eine Faszination für alles was knattert und explodiert, die bereits in vorhergehenden Filmen, von Letzter Feuerstoß im Bunker bis Mathilde – Eine große Liebe, präsent war. Wir persönlich bevorzugen den Jeunet, der die Revolver zieht gegenüber dem, der die Geigen rausholt ( Die fabelhafte Welt der Amélie Poulain).

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Micmacs à tire-larigot : Les personnages désincarnés de Jeunet, pourtant génial brocanteur

Jean-Pierre Jeunet est un cinéaste précieux, auquel sa poésie délirante inspirée par Jacques Prévert assure un statut aussi ludique que ceux du Britannique Terry Gilliam ou de l’Américain Tim Burton. Interprété par Dany Boon, ici dans son meilleur film, le héros est un cinéphile dont le père a sauté jadis sur une mine et qui se prend une balle perdue dans le crâne (une „dragée dans le bocal“ pour rester dans le ton). Mort en sursis, il décide de pourrir la vie de deux marchands d’armes ayant pignon sur rue à Paris. Il se fait aider pour cela par une bande de truculents chiffonniers qui l’ont adopté, des déclassés à l’âme d’enfant vivant dans une caverne d‘ Alibaba regorgeant d’inventions brindezingues. Depuis Delicatessen, pas un opus de Jeunet qui ne fasse appel à ce schéma du Petit Poucet engagé dans un bras de fer contre un monstre […] Il orchestre un concert de trouvailles avec une maestria virtuose.

Reste, face à cette époustouflante démonstration de savoir-faire, un déficit. Les personnages restent des silhouettes, marginaux sympathiques mais désincarnés. Le héros du film, c’est l’ingénieur en prouesses, l’artisan des mécaniques improbables, le manieur de poulies, celui qui récupère, trie, répare, recycle : c’est Jeunet, génial brocanteur, mais dont les pieds nickelés restent graphiques, instruments d’une éblouissante machinerie de divertissement dont la profondeur humaine reste un peu trop opaque. (Le Monde ; 27.10.09)

« Reichliche Mauscheleien » : die wirklichkeitsfremden Figuren von Jeunet, dem dennoch genialen Trödler

Jean-Pierre Jeunet ist ein wertvoller Filmemacher, dem seine verrückte und von Jacques Prévert inspirierte Poesie einen genauso spielerischen Status sichert wie dem Engländer Terry Gilliam oder dem Amerikaner Tim Burton. Gespielt von Dany Boon, hier in seinem besten Film, ist der Held ein Filmliebhaber, dessen Vater einst auf eine Mine getreten ist und der sich eine verfehlte Pistolenkugel in seinen Schädel einfängt (ein „ Dragee im Glas“ um beim Ton des Films zu bleiben). Dem sicheren Tod entgegengehend, entscheidet er sich das Leben zweier gut angesehener Waffenhändler zu verderben. Helfen lässt er sich dabei von einer Bande urwüchsiger Lumpensammler, die ihn adoptiert haben, Deklassierte mit lebendigen Kinderseelen, die, in einer Ali-Baba-Höhle lebend, in den verrücktesten Erfindungen schwimmen. Seit Delikatessen, gibt es nicht ein Werk von Jeunet, das nicht an das Schema des kleinen Däumlings appelliert, der um das Kräftemessen mit einem Monster kämpft. […] Er inszeniert ein Konzert glücklicher Entdeckungen mit virtuoser Bravour. Und doch bleibt trotz dieser verblüffenden Darstellung von Savoir-faire ein Defizit. Die Figuren bleiben Silhouetten, sympathische Deklassierte, aber wirklichkeitsfremd. Der Held des Films ist der meisterhafte Ingenieur, der Handwerker der unwahrscheinlichen Mechanismen, der Fadenzieher – der, der sammelt, sortiert, repariert, recycelt: Jeunet selbst. Der geniale Trödler, dessen träge Füße jedoch statisch bleiben – als die Instrumente einer faszinierenden Unterhaltungsmaschinerie deren menschliche Tiefe ein bisschen sehr undurchdringlich bleibt.

Deutsche Presse/ La presse allemande

Filmsatire „Micmacs“ : Rachefeldzug gegen die Waffenindustrie

Im französischen Film „Micmacs“ geht ein netter Videoverkäufer auf sehr charmante Weise einem Waffenmulti an den Kragen. Doch Regisseur Jean-Pierre Jeunet konzentriert sich zu sehr auf spektakuläre Bilder und vergisst, Hauptdarsteller Dany Boon unter Kontrolle zu bringen. (…) Dany Boon ist (…) wirklich witzig. Ein geborener Clown mit sympathischem Hundeblick, der für jede Situation die passende Grimasse parat hat und trotzdem bescheiden wirkt. Das kann ein Segen sein, im richtigen Film. Micmacs von Jean-Pierre Jeunet ist nicht dieser Film. (…) Das Problem an seinem neuen Film „Micmacs“ ist, dass es zwei Wege gibt – den von Jeunet und den von Boon. Jeder führt zu einem anderen Ziel. (…) „Micmacs“ ist kein Desaster, dem es auf jeden Fall aus dem Weg zu gehen gilt. Visuell liefert Jeunet wieder einmal Meisterliches. Doch die Geschichte ist so simpel und teilweise albern geraten, dass sie es auch ohne einen derart angestrengten Hauptdarsteller schwer gehabt hätte. Am Ende bleibt ein niedlicher Spaß für regnerische Sommertage. Für so viel versammeltes Talent erschreckend wenig. (Der Spiegel; 22.07.10)

La satire « Micmacs à tire-larigot » : l’acte de vengeance contre l’industrie des armes

Dans le film français « Micmacs » un vendeur de vidéos s’attaque d’une façon très atypique à un fabricant d’armes multinational. Mais le réalisateur Jean-Pierre Jeunet se concentre trop sur des images spectaculaires, oubliant de maîtriser l’acteur du premier rôle, Dany Boon […] Dany Boon est […] vraiment drôle. Un clown parfait avec un regard de chien sympathique, qui trouve pour chaque situation la grimace correspondante de façon tout de même modeste. C’est peut être une bénédiction, dans le vrai film. « Micmacs à tire-larigot » de Jean-Pierre Jeunet n’est pas ce film. […] Le problème dans ce nouveau film consiste en cela : il y a deux chemins, celui de Jeunet et celui de Boon. Chacun mène vers un autre but. […]  « Micmacs à tire-larigot » n’est pas un désastre qu’il faut éviter à tout prix. Visuellement Jean-Pierre Jeunet livre quelque chose de magistral. Mais l’histoire est si simple et parfois un peu niaise qu’elle aurait eu la vie dure sans un acteur principal si intense. À la fin reste un amusement agréable pour les jours d’été pluvieux. Pour tant de talent rassemblé c’est vraiment peu.

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„MICMACS – UNS GEHÖRT PARIS!“

(…) Aber eben weil „Micmacs“ von Jeunet ist, bleibt das Hintergrund-Grauen bei aller Fantastik ganz alltäglich: Die Gefährlichkeit der Waffe, die Bazil niederstreckt, besteht in der bloßen (aber eben nicht zufälligen) Tatsache, dass es sie gibt. Also sind in Jeunets Märchenkosmos der einfachen Kausalketten die Waffenproduzenten dieser Welt der böse Goliath, den es zu bekämpfen gilt. (…) Dennoch ist „Micmacs“, dessen Humanismus und Körperkomik an die Ära Charlie Chaplins erinnert, keine verfilmte These, sondern lebt von den Figuren, auf die Bazil nach seinem Unfall in einer Räuberhöhle aus Schrott trifft (…) Leider türmt sich die Flut visueller Witze zum zappeligen Dauer-Höhepunkt und verdirbt oft die Spannung (anders als der deutsche Titel warnt der französische „Micmacs à tire-larigot“ ja schon vor den „Mauscheleien in rauen Mengen“). Mit dem finalen Lüften einiger Schleier gelingt Jeunet am Ende dann aber doch noch ein ganz besonderer Treffer, der einem nicht so schnell aus dem Kopf geht. (Die Welt, 21.07.10)

« Micmacs – Paris nous appartient »

[…] Mais puisque le film « Micmacs à tire-larigot » est de Jean-Pierre Jeunet, l’horreur de l’arrière-plan reste même avec toute la fantaisie montrée très récurrent : la dangerosité de l’arme, qui étend Bazil par terre, provient seulement du simple fait (mais non fortuit), qu’elle existe. C’est pour cela que dans l’univers de contes de fée de Jeunet, aux liens simples de causalité, les fabricants d’armes de ce monde apparaissent comme le méchant Goliath, qu’il faut combattre. […] Pourtant « Micmacs à tire-larigot », dont l’humanisme et la comique du corps rappellent l’ère de Charlie Chaplin, n’est pas une thèse mise à l’écran. Elle vit grâce aux personnages que Bazil rencontre après son accident dans un repaire de brigands composé de camelote. […] Malheureusement la marée de blagues visuelles s’empile comme un apogée permanent et agité et gâche le suspens (différent du titre allemand, le titre français « micmacs à tire-larigot » prévient déjà de la « magouilles à gogo »). Avec le dévoilement final Jeunet réussit quand même à dévoiler un coup qui ne lâche pas le spectateur.

Denkanstöße / Pistes de réflexion

„Micmacs à tire-larigot“ – une critique crédible de l’industrie des armes ou seulement une comédie sympathique?

„Micmacs – Uns gehört Paris!“ – eine glaubwürdige Kritik der Waffenindustrie oder nur eine sympathische Komödie?

Das Parfüm – Die Geschichte eines Mörders / Le parfum – Histoire d’un meurtrier (2006)

SYNOPSIS:

Paris im 18. Jahrhundert. Jean-Baptiste Grenouille, ein junger, einzelgängerischer und kranker Mann, hat ein einzigartiges Talent: seinen Geruchssinn. Mehr schlecht als recht überlebend, gelingt es ihm sich als Lehrling bei den Parfümmeistern der französischen Hauptstadt einstellen zu lassen. Seine Begabung für Parfums erlaubt es ihm duftende Meisterwerke zu komponieren, aber sein eigentliches Ziel wird schnell das Kreieren des idealen Duftes, der es ihm erlauben würde, alle in seiner Umgebung augenblicklich zu verführen. Angezogen durch das natürliche Parfum junger Mädchen, wird er sogar soweit gehen viele von ihnen zu töten, um ihnen ihren Duft zu stehlen…

SYNOPSIS:

Paris, au XVIIIe siècle. Jeune homme solitaire et malade, Jean-Baptiste Grenouille a un don unique : son odorat. Survivant misérablement, il parvient à se faire embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Son don pour les parfums lui permet de composer quelques chefs-d’oeuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la mise au point de la fragrance idéale, celle qui lui permettrait de séduire instantanément tous ceux qui croiseraient son sillage. Attiré par le parfum naturel des jeunes filles, il va aller jusqu’à en tuer beaucoup pour leur voler leur odeur… (Télérama; 5.04.2008)

Mehr Infos zum Film: / Plus d’infos sur le film: IMDB – The Internet Movie Database

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Der deutsche Kinotrailer:

La bande annonce française:

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Deutsche Presse/Presse allemande

Das Kuddelmuddel der schwarzen Seele

Sein Roman ist eine[…]Geschichte, die den Leser über ihre Seiten jagt und mit ihrem wortreichen Furor kaschiert, wie unnahbar und leer seine Hauptfigur ist, der Mörder Grenouille, der sich als Genie und also jenseits von Gut und Böse sieht. Ein tolles kleines dirty movie hätte das werden können, wie man sie einst in den Vierzigern, später noch mal in den Siebzigern machte. Eichinger und die Münchner Constantin aber setzten aufs Genre Weltliteraturverfilmung […] mit mehr als fünfzig Millionen Euro der teuerste hierzulande produzierte Film.[…] Die große Synästhesie, der ersehnte Filmorgasmus ist das Parfüm am Ende nicht geworden. […]Man spürt den „Prägestempel“, den „das apotheotische Parfüm ins Kuddelmuddel der schwarzen Seele“ des Films drücken wollte. […] (Sueddeutsche Zeitung; 28.08.2006)

Le foutoir de l’âme noire

Le roman de Patrick Süskind est une histoire, qui tout en chassant le lecteur à travers les pages, cache avec sensation volubile comment le personnage principal est inaccessible et vide – le meurtrier Grenouille, qui se voit comme génie et donc au-delà du bien et du mal. Cela aurait pu devenir un „dirty movie“, comme on les faisait autrefois dans les années quarante et plus tard dans les années soixante-dix. Mais Bernd Eichinger et la maison de production Constantin à Munich ont misé sur le genre de l’adaptation de littérature mondiale au cinéma […]: avec plus de 50 millions d’Euros c’est le film le plus cher qu’on ait produit en Allemagne. […] À la fin Le Parfum n’est pas devenu la grande synesthésie, l’orgasme cinématographique tant désiré. […] On peut bien ressentir « l’estampe », que le « parfum apothéotique a essayé d’imprimer dans le foutoir de l’âme noire » du film. […]

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DAS PARFUM IM KINO – Ein großes Nasentheater

Tom Tykwer hat Patrick Süskinds Bestseller Das Parfum verfilmt. Eine eigene Bilderwelt hat er aber nicht zu bieten. Für unser kleines bescheidenes Kinoländchen ist Das Parfum ein ziemlich dicker Flakon. Nun ist die Verfilmung eines Buches, in dessen Zentrum etwas Unsichtbares, nämlich der Geruchssinn steht, nicht eben einfach. […] In der Kinoadaption ist von dieser Wundermischung allerdings wenig zu spüren: Der Held des Romans »sieht« mit der Nase. Im Film sehen wir immerzu die Nase des Helden. Tom Tykwer und der Kameramann Frank Griebe geben sich alle Mühe, dieses Organ, das zu dem jungen, durchaus talentierten Schauspieler Ben Whishaw gehört, abwechslungsreich zu filmen. Im Mondschein und bei Kerzenschimmer, mit angespannten und mit zitternden Nasenflügeln, die Luft genießerisch oder auch erstaunt einsaugend, über einem ölgefüllten Röhrchen schwebend und an den schneeweißen Brüsten einer Jungfrau schnuppernd. Nach der siebenundzwanzigsten Großaufnahme hat man fast ein wenig Mitleid mit Whishaw. […] Aber was hat dieses Nasentheater mit der pathologischen Sinnes- und Gefühlswelt von Grenouille zu tun? Ist er nicht ein grauenvoller Experimentator, ein Frankenstein der Düfte, besessen von der Idee eines aus Frauenleichen destillierten Gesamtgeruchskunstwerks? Tom Tykwer ist der Maler, der, mit allen Farben und Pinseln ausgerüstet, vor seiner Staffelei steht, der, das Motiv vor Augen, von der Überhöhung träumt und am Ende doch wieder beim Malen nach Zahlen landet. (DIE ZEIT; 23.8.2006)

LE PARFUM AU CINÉMA – une grande représentation de nez

Tom Tykwer a porté à l’écran le best-seller „Le parfum“ de Süskind, mais n’arrive pas à présenter son propre monde d’images. Pour notre petit et modeste pays de cinéma Le Parfum est un flacon très gros. À vrai dire l’adaptation cinématographique d’un livre, au cœur duquel se trouve quelque chose d’invisible, l’odorat, n’est pas si facile. […] Dans l’adaptation on ressent peu de ce mélange miraculeux: le héros du roman „voit“ avec le nez. Dans le film nous voyons tout le temps le nez du héros. Tom Tykwer et le caméraman Frank Griebe s’appliquent à filmer l’organe de ce jeune artiste tout à fait talentueux, Ben Wishaw, d’une manière très variée. Au clair de lune et dans la lumière des bougies on le voit avec des ailes du nez tendues et frémissantes, aspirant voluptueusement ou même avec étonnement l’air, humant un embout plein d’huile ou reniflant les seins blancs laiteux d’une vierge. Après le vingt-septième gros plan on a tendance à avoir pitié de Ben Wishaw. […] Mais qu’est-ce que la représentation de nez a-t-elle à voir avec le monde sensuel et émotionnel de Grenouille ? Est-ce qu’il n’est pas un expérimentateur horrible, un Frankenstein des odeurs, obsédé par l’idée d’une œuvre d’art totale de l’odeur, distillée des cadavres féminins? Tom Tykwer est le peintre, qui, équipé avec toutes les couleurs et tous les pinceaux, se trouve devant son chevalet – qui a son modèle devant les yeux, rêve d’une élévation et se retrouve à la fin quand même à peindre d’après les nombres.

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La Presse Française/ Französische Presse

Jean-Baptiste Grenouille, monstre au nez fin

[…]Résultat ? Le Parfum, histoire d’un meurtrier, est une adaptation à la lettre, presque à la virgule près, mais qui n’arrive pas à restituer l’essence même du roman. […] (Le Figaro; 04.10.06)

Jean-Baptiste Grenouille – das Monster mit der feinen Nase

[…] Das Résultat? Das Parfüm, Geschichte eines Mörders, ist eine Adaption aufs Wort, fast aufs Komma genau, der es aber nicht gelingt, die Essenz des Romans wiederzugeben. […]

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[…] Il y a beau avoir dans Le Parfum des ingrédients qui semblent faits pour le cinéma (un serial killer, des filles nues, des foules en costume XVIIIe), l’essentiel est ailleurs.
 Sens, essences et sensations, allez mettre ça en images ! Tom Tykwer s’y est collé et s’est évidemment cassé le nez. Même en aventurant sa caméra jusque dans les narines de Jean-Baptiste Grenouille, il n’atteint littéralement que les sinus. Le mystérieux pouvoir olfactif reste une idée, plaquée, mimée d’une manière parfois presque grotesque. […] Il y a heureusement un peu de vie et de sincérité dans ce travail d’illustration : les jeunes proies de Grenouille en sont l’indice. Car Tom Tykwer les a choisies en fétichiste : elles ont toutes les cheveux acajou et un teint de porcelaine, comme l’héroïne de son film le plus connu, Cours, Lola, cours (1999). Le cinéaste fend alors son armure de bon professionnel. Ou plutôt, il la fendille. […] (Télérama ; 05.04.08)

[…] Es gibt im Parfüm einige Zutaten, die für das Kino gemacht zu sein scheinen (ein Serienkiller, nackte Frauen, Menschenmassen in Kostümen des 18.Jahrhunderts), aber das Wesentliche ist woanders. Sinne, Essenzen und Empfindungen – los, zeigen Sie das mal in Bildern! Tom Tykwer hat sich daran versucht und ist eindeutig auf die Nase gefallen. Selbst beim Schwenken seiner Kamera bis in die Nasenlöcher von Jean-Baptiste Grenouille erreicht er auch wortwörtlich nur die Nasennebenhöhle. Die mysteriöse Geruchsmacht bleibt eine Idee, aufgesetzt, auf manchmal fast groteske Weise gemimt. […] Glücklicherweise gibt es ein wenig Leben und Echtheit in dieser Illustrationsarbeit: die junge Beute von Grenouille ist das Indiz. Denn Tom Tykwer hat die Mädchen als Fetischist gewählt: sie haben alle mahagonirote Haare und einen Porzellanteint, wie die Heldin seines berühmtesten Films „Lola rennt“ (1999). Der Cineast bringt also seine Rüstung des angesehenen Fachmanns zum Springen. Oder eher: er lässt sie rissig werden. […]


Denkanstöße / Pistes de réflexion

Was haltet ihr von Literaturverfilmungen?

Qu’est-ce que vous-en pensez – des adaptations cinématographiques de livres?

Das Parfum – ein unverfilmbares Buch?! Wie hat Tom Tykwer diese Herausforderung bewältigt?

Le Parfum – un livre qu’on ne peut pas adapter au cinéma?! Comment est-ce que Tom Tykwer est venu à bout de ce défi?

Das weiße Band / Le ruban blanc (2009)

Synopsis:

Goldene Palme 2009 in Cannes. Ein protestantisches Dorf in Norddeutschland am Vorabend des Ersten Weltkriegs (1913/14). Die Geschichte von Kindern und Jugendlichen eines vom Dorfpfarrer geleiteten Chores und jene ihrer Familien: Der Baron, der Verwalter, der Pfarrer, der Arzt, die Hebamme, die Bauern… Seltsame und unerwartete Vorkommnisse ereignen sich und vermitteln peu-à-peu den Anschein, es handele sich um strafende Rituale. Wer verbirgt sich hinter all dem?

Synopsis :

Palme d’or 2009. Un village protestant de l’Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale (1913/1914). L’histoire d’enfants et d’adolescents d’une chorale dirigée par l’instituteur du village et celle de leurs familles : le baron, le régisseur du domaine, le pasteur, le médecin, la sage-femme, les paysans… D’étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d’un rituel punitif. Qui se cache derrière tout cela ? (Télérama; 16.10.2010)

Plus d’infos sur le film: / Mehr Infos zum Film: IMDB – The Internet Movie Database

Trailer – Das weiße Band/Bande-annonce – Le Ruban blanc:


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Deutsche Presse/Presse allemande


Die Kirche bleibt im Dorf

[…] Das weiße Band erscheint nicht nur ob seines erzählerischen Gewichts als Summe von Hanekes Werk. Wie in 71 Fragmente einer Chronologie des Zufalls (1994), der frühen Spekulation über den metaphysischen Zusammenhang von Sinn und Leben, reiht der Film Ereignisse aneinander, die erst durch die Off-Stimme des erkennbar älter gewordenen Lehrers zweifach gebrochen zu einer Erzählung werden – vielleicht haben aber der Reitunfall des Arztes und die Misshandlung des Sohns der Hebamme nichts miteinander zu tun. Wie in Caché funktioniert die Verdichtung erzählerischer Indizien kriminalistisch, ohne dass die Ermittlungen eines Täters, eines Adressaten für Schuld habhaft würden. […]

Es geht in Das weiße Band, wie so oft bei Haneke, um Gewalt und Schuld, projiziert auf eine Gesellschaft, die sich gegen moralische Vergiftung durch religiöse Reinheit scheinbar schützt. Die Gewalterfahrung der Kinder wird, anders als in Bennys Video, nicht medial gemacht, sondern real – und als Gegenreaktion in der hierarchisch organisierten Gesellschaft bleibt nur die Lüge, die sich keine Mühe gibt, nicht als solche erkannt zu werden. Die offensichtliche Lüge erscheint als Resultat bigotter Machtausübung (wenn der Pfarrer seine Kinder schlägt, dann im Auftrag eines höheren Gesetzes): Sie tut, weil sie nicht die Wahrheit sagt, als halte sie sich an die Regeln, und rebelliert dagegen, indem sie gar nicht Wahrheit sein will. Baron, Pfarrer und Arzt (Rainer Bock) bilden die Trinität der Macht in dem Dorf, mit deren Zeit zumindest der Kriegsausbruch Schluss macht. […]
(Freitag; 14.10.2009)

L’église reste au milieu du village

[…] Ce n’est pas seulement dû au poids narratif du film Le ruban blanc que ce film semble être la somme de l’œuvre de Haneke. Comme dans 71 Fragments d’une chronologie du hasard (1994), spéculation  précoce sur la corrélation métaphysique entre le Sens et Vie, ce film fait se succéder des événements qui seulement grâce à la voix off du Professeur, manifestement vieilli sont doublement brisés et aboutissent dans une narration – mais il est également possible que l’accident de cheval du docteur et la maltraitance du fils de la sage-femme n’aient rien à voir l’un avec l’autre. Comme dans Caché, la concentration d’indices au niveau de la narration fonctionne à la manière d’une enquête criminelle, sans la découverte d’un coupable. […]

Dans Le Ruban blanc comme si souvent chez Haneke il est question de violence et de culpabilité projetées sur une société qui, en apparence, tente de se protéger contre un empoisonnement moral par une pureté religieuse. L’expérience des enfants avec la violence n’est pas, comme dans Benny’s video, réalisé médiatiquement mais réellement – et la contre-réaction dans une société hiérarchiquement structurée ne peut être que celle du mensonge, qui ne se donne même plus la peine d’apparaître comme tel. Le mensonge manifeste semble être un bigot résultat de l’exercice du pouvoir (Lorsque le pasteur frappe ses enfants, cela se passe sur ordre d’une loi supérieure) : ne disant pas la vérité, le mensonge fait semblant de satisfaire les règles et se rebelle, ne cherchant même pas à être pris pour la vérité. Le baron, le pasteur et le docteur (Rainer Bock) forment la Trinité du pouvoir du village et leur période se terminera pour le moins terminée avec le déclenchement de la Guerre. […]

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Von diesen Kindern stammen wir ab?

[…] Dies ist Hanekes Verfahren: Er zelebriert die Stille vor dem Schuss. Er erzählt von einer gezügelten und erfrorenen Vorkriegsgesellschaft, und wir vollenden in Gedanken, was er uns zeigt. Einer solchen Gesellschaft bleibt nur die Explosion, der Krieg, um sich endlich entfesseln und erhitzen zu können. […]                                                                                                                                                                                                                            Haneke bleibt mit der Kamera vor der Tür (und mit seinem ganzen Film in der Vorkriegszeit), denn so wird die Aussage umso stärker: Wer aus diesem verschlossenen Zimmer wieder herauskommt, wird zu Ungeheuerlichem in der Lage sein. […] (Zeit; 15.10.2009)

Descendons-nous vraiment de ces enfants ?

[…] Tel est le procédé de Haneke : il célèbre le calme avant la tempête. Il raconte une société d’avant-guerre refrénée et transie de froid et nous finissons en pensées ce qu’il nous montre. À une telle société, il ne reste que l’explosion et la guerre pour enfin se libérer et s’échauffer. […]

Haneke reste avec la caméra devant la porte (et avec son film entier dans la période d’avant-guerre) car ainsi le message et d’autant plus mis en relief : Qui sortira de cette chambre fermée sera prêt à toutes les monstruosités. […]

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Presse française/Französische Presse

[…] Lent et somptueux, ce film étrange se déroule dans la pureté éclatante de paysages qui semblent inaccessibles à la noirceur. C’est une sorte de suspense permanent, où rien, à la fin, n’est révélé vraiment. Et aussi une réflexion sur des êtres frustrés, inexorablement poussés à la haine… Chez Haneke, le mal court toujours. Ce village allemand à la veille de la guerre de 14-18, qu’il a imaginé de A à Z, lui sert de laboratoire pour dénoncer tous les terrorismes passés, présents et futurs. Il filme, donc, des êtres en enfer qui, pour s’y sentir moins seuls, y entraînent les autres. « Tu dois atrocement souffrir pour être si odieux », dit la sage-femme à son amant, le docteur, qui vient de la briser, lors d’une scène de rupture dont l’atrocité rendrait presque affables les affrontements conjugaux de Bergman dans Scènes de la vie conjugale… […] (Télérama; 15.10.2009)

[…] Dieser seltsam anmutende Film, langsam und hochherrschaftlich, spielt sich in der strahlenden Reinheit der Landschaften ab, die der Schwärze unzugänglich erscheinen. Er ist eine Art permanente Spannung in der schlussendlich nichts richtig aufgeklärt ist. Ebenso ein Nachdenken über frustrierte Menschen, die unweigerlich in den Hass getrieben werden. Bei Haneke kursiert stets das Böse. Dieses deutsche Dorf am Vorabend des Krieges von 1914-18, das er sich von A bis Z ausgemalt hat, dient ihm als Labor um alle vergangenen, gegenwärtigen und zukünftigen Gewaltherrschaften anzuprangern. Er filmt Wesen in der Hölle, die, um sich dort weniger einsam zu fühlen, andere mit zu sich reißen. „Du musst du furchtbar leiden, um so widerlich zu sein“, sagt die Hebamme zu ihrem Geliebten, dem Doktor, der sie soeben psychisch gebrochen hat im Verlauf einer Trennungsszene, deren Entsetzlichkeit die ehelichen Auseinandersetzungen in Bergmans Szenen einer Ehe dagegen fast freundlich aussehen lassen… […]

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« Le Ruban blanc » : violence et boucles blondes dans l’Allemagne puritaine

[…] Le film est affaire d’atmosphère (pesante), de rapports sociaux (tendus), d’éducation (rigide), d’institutions (contestées). […]

Le Ruban blanc est l’évocation des sévices qu’une société d’adultes, notables, puritains, rigoristes, inflige à ses femmes, ses enfants, ses administrés. C’est l’inventaire des caprices et des châtiments perpétrés par des fous d’autorité, fous d’ordre, de censure. Allant jusqu’au viol et à l’inceste (le médecin congédie la sage-femme pour s’en prendre à sa propre fille), ces abus génèrent haine de soi et rituels punitifs : voilà l’explication des événements qui troublent le village. Il s’agit de „punir la faute des pères sur les fils“. […] (Le Monde; 22.05.2009)

„Das weiße Band“: Gewalt und blonde Locken im sittenstrengen Deutschland

[…] Der Film handelt von Atmosphäre (drückender), sozialen Beziehungen (angespannten), Erziehung (strenger), Institutionen (umstrittenen). […]

In „Das weiße Band“ wird wachgerufen, welche Misshandlungen eine Gesellschaft namhafter, puritanisch-strenger/sittenstrenger Erwachsener ihren Frauen, Kindern, Mitbürgern zufügt. Eine Bestandsaufnahme der Launen und Strafen, die von Autoritäts-, Ordnungs- und Zensurvernarrten verübt werden. Diese Missbräuche, hingehend bis zu Vergewaltigung und Inzest (der Arzt entlässt die Hebamme um sich an seiner eigenen Tochter zu vergehen), erzeugen Selbsthass und Bestrafungsrituale. So lassen sich die Ereignisse erklären, die das Dorf in Aufruhr versetzen. Es geht um das Bestrafen, „der Fehler der Väter im Umgang mit ihren Söhnen“. […]

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« Le Ruban blanc » : une histoire d’enfants qui remonte aux racines du mal

[…] Il a tourné son film en noir et blanc. Ce choix accentue la distance dans le temps, marque l’étouffement des pulsions et des sentiments. La reconstitution historique, impeccable, va dans la même direction, mettant en scène l’inconfort de la vie quotidienne (jusque dans le triste château du baron), la laideur des architectures et des mobiliers (l’Eglise vers laquelle convergent les habitants à chaque crise est massive, oppressante, une espèce de blockhaus de la foi).

Les acteurs contribuent à ce travail en ne laissant passer que les émotions les plus délétères (Burghart Klaussner, qui joue le pasteur, est particulièrement impressionnant à force d’aveuglement délibéré), à l’exception notable du jeune instituteur et de quelques-uns des enfants. […] (Le Monde; 20.10.2009)

„Das weiße Band“: Eine Kindergeschichte auf der Suche nach den Wurzeln des Bösen

[…] Er hat seinen Film in schwarz-weiß gedreht. Diese Entscheidung betont die zeitliche Distanz, prägt die Unterdrückung der Regungen und Gefühle. Die genaue historische Rekonstruktion tut ähnliches, indem sie die Unbequemlichkeiten des Alltags inszeniert (die sich auch im tristen Anwesen des Barons vorfindet), die Hässlichkeit des Baustils und der Einrichtungen (Die Kirche, in der die Bewohner nach jedem Unglück zusammenkommen, ist massiv, erdrückend, eine Art Bunker des Glaubens.)

Die Schauspieler tragen ihren Teil zum Projekt bei, indem sie nur die niederträchtigsten Gefühle zum Vorschein kommen lassen (Burghart Klaussner, der den Pastor spielt, ist durch seine entschiedene Blindheit besonders beeindruckend), abgesehen vom Dorflehrer und einigen der Kinder. […]


Denkanstöße / Pistes de réflexion

Kann und/oder darf ein Film für sich beanspruchen, Aufschlüsse über die Entstehung des Nationalsozialismus in Deutschland zu liefern?

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Est-ce au film de pouvoir/vouloir donner des explications sur l’origine du national-socialisme allemand?

Entre les murs / Die Klasse (2008)

Synopsis:

Une année de la vie d’une classe de 4e dans un collège dit difficile vue à travers les yeux de François, un jeune professeur de français qui aime aller chercher ses élèves là où ça fait mal pour les stimuler. Palme d’or 2008. (Télérama; 10.10.2009)

Synopsis:

Ein Jahr Klassenleben einer 9. Klasse einer sogenannten Problemschule, gesehen durch die Augen François’, einem jungen Französischlehrer, der es mag, dort zu sticheln, wo es bei seinen Schülern weh tut, aber um sie anzuspornen. Goldene Palme 2008 in Cannes.

Plus d’infos sur le film / Mehr Infos zum Film: IMDB – The Internet Movie Database

Bande annonce „Entre les murs“



Trailer – Die Klasse

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Presse française/Französische Presse

[…] La chronique d’une classe de quatrième le temps d’une année scolaire. C’était la règle que s’était fixée François Bégaudeau, dans son livre. Laurent Cantet la maintient. Face aux élèves qui « vannent » sans arrêt, François a fort à faire. Il lui arrive de tâtonner, mais il ne se laisse pas démonter et prend même un malin plaisir à contre-attaquer. Il possède une qualité ­indéniable : il incite à parler, il la joue collectif, pour filer la métaphore footballistique. D’où le feu d’arti­fice de la langue, parlée surtout, avec tous ses rythmes et mixages possibles (verlan, arabe, dialecte, etc.). […] (Télérama; 10.10.2009)

[…] Die Chronik einer neunten Klasse über den Zeitraum eines Schuljahres. Diese Vorgaben hatte sich François Bégaudeau in seinem Buch selbst gegeben. Laurent Cantet erfüllt sie ebenfalls. Gegenüber ununterbrochen erschöpften Schülern hat François alle Hände voll zu tun. Manchmal muss er sich ausprobierend vorantasten, lässt sich jedoch nicht aus der Fassung bringen und hat sogar Spaß daran, zu Gegenschlägen auszuholen. Nicht von der Hand zu weisen, ist seine Stärke, die Schüler zum Sprechen zu animieren, ein Teamspiel zu gestalten, um hier mal eine Formulierung aus dem Sportbereich einzuwerfen. Daher das Sprach-Feuerwerk, der gesprochenen Sprache vor allem, mit allen möglichen Ton- und Rhythmuseinfärbungen aus Jugendsprache, Arabisch und Dialekten. […]

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« Entre les murs » d’une salle de classe

[…] Cantet et Bégaudeau font travailler à plein les contradictions de l’école en France : le souci de ne pas exclure et la volonté de maintenir la discipline ; la reconnaissance de la diversité et l’enseignement d’une culture unique… […] (Le Monde; 24.05.2008)

Im Innern eines Klassenraums

[…] Cantet und Bégaudeau stellen die Widersprüche von Schule in Frankreich vollständig dar: das Bemühen, nicht auszugrenzen und der Wille, Disziplin beizubehalten, die Anerkennung von Unterschiedlichkeit und das Unterrichten einer einheitlichen Kultur… […]

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Entre les murs, l’école

[…] Car « Entre les murs » n’est pas un film d’apprentissage, c’est un constat d’échec, le film du refus. « Avant même de maîtriser un savoir, vous êtes déjà en train de me dire que ça ne sert à rien. Commencez par le maîtriser et après vous pourrez remettre en cause le fait qu’on l’utilise. » […]

Avec ce quatrième film, Laurent Cantet, réalisateur un brin surestimé de L’Emploi du temps ou de Ressources humaines, décide de montrer l’école « non pas telle qu’elle devrait être mais telle qu’elle est au quotidien », avec un dispositif à trois caméras DV : une sur son acteur principal, François Bégaudeau, ancien prof et auteur du bouquin dont est tiré le film, une autre sur les élèves, la dernière pour capter les imprévus, les moments de grâce ? […]

On comprend bien que l’on est dans un film qui veut faire avancer le débat, mais il manque un peu de cinéma (comme dans le Jaoui, désolé de remettre ça les gars !) et de dramaturgie. […]

Bref, le naturalisme de Cantet fait toc : la pseudo-dignité de la mère africaine en boubou qui se lève en disant « Au revoir messieurs-dames », les répliques des profs… Même s’il a décroché la première Palme depuis « Sous le soleil de Satan », Cantet n’est pas Pialat. (Bakchich.info; 22.01.2009)

Zwischen den Wänden, die Schule

[…] Denn Die Klasse ist kein Lehrstück, es ist eine Abrechnung, Film der Verweigerung. „Noch bevor ihr euch Wissen angeeignet habt, seid ihr dabei, mir zu erzählen, dass es euch nicht nützlich sein wird. Eignet es euch erst an und stellt dann in Frage, ob es euch hilfreich ist oder nicht.“ […]

Mit diesem vierten Film beschließt Cantet, der ein wenig überbewertete Regisseur von Auszeit und Ressources humaines, Schule so zu zeigen, „nicht, wie sie sein sollte, sondern wie sie tagtäglich ist.“ ausgestattet mit 3 DV Kameras: eine auf den Hauptdarsteller François Bégaudeau, ehemaliger Lehrer und Autor des für den Film als Vorlage dienendes Buch, gerichtet, eine weitere auf die Schüler, und die dritte um die unerwarteten Situationen einzufangen, mögliche Sternstunden? […]

Man zeigt sich einsichtig, dass man in einem Film ist, der die Debatte vorantreiben will, aber es fehlt ihm an Kinoerlebnis (wie bei Jaouis Filmen; Sorry Leute, dass dies hier wieder erwähnt wird!) und an Dramaturgischem. […]

Kurzum, Cantets naturalistischer Stil ist Gelumpes: die Scheinwürde der afrikanischen Mutter in traditionellem Gewand, die „Auf Widersehen meine Damen und Herren“ sagend sich erhebt, die Antworten der Lehrer… Auch wenn er seit Unter der Sonne Satans die erste Goldene Palme abgestaubt hat, Cantet ist einfach nicht Pialat. (1)

Anmerkungen:
(1): Pialat: Französischer Regisseur (1925-2003), der für „Die Sonne Satans“ 1987 die Goldene Palme erhielt

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Deutsche Presse/Presse allemande

Provokationen und Respekt

Der Film zeigt die SchülerInnen als aufgeweckte, spannungsgeladene junge Erwachsene – ihr migrantisches Elternhaus ist dabei ein wichtiger Faktor, aber es bestimmt nicht ihre Identität insgesamt. Cantet widersetzt sich jeder Festlegung der ProtagonistInnen auf die Masterzuschreibung Migrantenkids. So erzählt der Film vom ganz normalen Wahnsinn, der im Klassenzimmer abläuft, von der Hilflosigkeit auf allen Seiten und von dem Ehrgeiz, sich von dem Elend nicht fertigmachen zu lassen. Auch der findet sich auf allen Seiten. […] (Taz; 15.01.2009)

Provocations et respect

[…] Le film montre les élèves comme des jeunes adultes, curieux et impétueux – leur statut d’enfant issus de l’immigration joue un rôle important mais ne détermine pas leurs identité dans l’ensemble. Cantet refuse d’attribuer à tous ses protagonistes l’étiquette «jeune immigré ». Ainsi le film raconte la folie ordinaire qui se déroule entre les murs d’une salle de classe, de l’impuissance de tous les partis impliqués et de l’aspiration à ne pas se laisser avoir par la misère. Cet orgueil se retrouve également chez tous les partis. […]

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[…] Herausgekommen ist dabei Erstaunliches: Schief im Stuhl hängend, unaufhörlich im Banlieue-geprägten Jugendslang schwatzend, unruhig, laut und ungestüm – die Schüler wirken in ihren Rollen authentisch bis ins kleinste Detail. Und auch die Lehrer überzeugen entweder mit glaubwürdiger studienratsgemäßer Weltfremdheit, tiefster Resignation oder – wie der vorzüglich als einziger sich selbst spielende François Bégaudeau – mit einer energischen Mischung aus produktivem Machertum und hilflosem Draufgängergehabe. […]

Die Klasse dreht sich vor allem um das Problem der Sprache, als Mittel sowohl der Wissensvermittlung als auch der Verständigung. Im Gegensatz zu Abdellatif Kéchiches L’Esquive (2004), in dem eine Handvoll Schüler ebenfalls ihr Ausdrucksvermögen ausloten und ein Sprachfeuerwerk aus Jugendslang und dem Französisch des Dramatikers Marivaux entzünden, konzentriert sich Cantet allein auf die alltäglichen Störungen im Umgang mit Sprache im Hier und Jetzt. […] (Critic.de; 02.11.2008)

[…] Le résultat de tout cela est surprenant : avachis sur leur chaise, bavardant sans cesse dans l’argot des jeunes, bruyant, agités, impétueux – les élèves sont authentiques jusque dans les moindres détails. De même, les professeurs qui convainquent de façon crédible tout aussi bien dans leur décalage d’agrégés, dans une résignation profonde ou bien – comme François Bégaudeau s’incarnant lui-même de manière formidable – dans un mélange énergique entre homme d’action productif et fonceur activiste et impuissant. […]

Entre les murs porte essentiellement sur le problème de la langue comme moyen de transmission du savoir et comme moyen d’entente. Contrairement au film L’esquive (2004) d’Abdellatif Kéchiche dans lequel une poignée d’élèves sondaient également leurs capacité d’expression et déclenchaient un feu d’artifice entre la langue parlée des jeunes et le français de Marivaux, Cantet se focalise sur le mauvais emploi quotidien de la langue, ici et maintenant. […]

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Zwischen Mauern

[…] Der Raum, in dem sich hier alles entscheidet, ist die Sprache der europäischen Aufklärung, die vornehme Herkunft der Unterrichtssprache liegt den ganzen Film über in der nervösen Luft. „Woher weiß man, wie man schreibt und wie man redet?“ Eine Schülerin will wissen, woher die Idee komme, es gebe Anlässe, den Konjunktiv des Imperfekt zu bilden und anzuwenden, das hat sie noch nie gehört. So spricht keiner! Man weiß es durch Intuition, sagt der Lehrer, was ist Intuition, lautet die Rückfrage, das ist ein Gefühl, sagt François, er weiß, jetzt verstolpert er sich, und prompt bekommt ers zurück: „Und wenn man nichts fühlt?“. […] (Zeit; 15.01.2009)

Entre des murs

[…] L’espace dans lequel tout sera décidé est celui de la langue des Lumières, l’origine élitiste de la langue de l’enseignement se ressent tout au long du film dans l’ambiance tendue de la classe. « D’où sait-on comment écrire et parler correctement ? ». Une élève veut savoir d’où vient l’idée qu’il y aurait des occasions de former et d’utiliser l’imparfait du subjonctif. Elle n’en a jamais entendu parler. Personne ne parle ainsi. On le sait par intuition, lui répond le professeur. Demande de précisions : Qu’est-ce que l’intuition ? C’est un sentiment, dit François sentant l’embuche alors que la réponse jaillit immédiatement : « et si on ne ressent rien ? » […]


Denkanstöße / Pistes de réflexion

Inwiefern kritisiert der Film das bestehende Schulsystem in Frankreich und die schwierige Situation von Schülern mit Migrationshintergrund? Bleibt nicht letztendlich das Bild, dass es von der Motivation jedes einzelnen Schülers abhängt, ob er einen Schulabschluss schafft oder nicht?

Hätten Journalisten der deutschen Presse den Film als Anlass nehmen können, die bildungspolitische Situation in Deutschland zu kritisieren?
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Dans quelle mesure, le fime dénonce-t-il le système scolaire en France et la situation difficile des élèves issus de l’immigration? Finalement, ne donne-t-il pas l’idée de la responsabilité de chaque élève pour son succès scolaire?

Est-ce que la presse allemande aurait pu saisir ce film pour critiquer la politique d’éducation allemande?